prénom(s) : fleuron trop lourd pour sa propre tige. le prénom qui se voulait hommage devient moquerie à la vue du châssis qui ploie sous le poids des os et de la chair. fleur fanée dès la naissance, noyée sous la pluie acide des quolibets nobles et enfantins. fiore vit de l'ironie, semble répudier le féminin qui lui a été donné par sa mère. maria, pseudo qu'il utilise, voile derrière lequel il cache ses toiles et correspondances licencieuses. nom(s) : né du père aux mains maculées de poussière, sombre granit déposé sur le bout des doigts au gré des esquisses, pâles débris que soulèvent les pas de la plèbe. che bello, louanges jetées sur les murs qui ont été couchés sur le papier. son nom est synonyme de gloire dans les rues de la belle venise, narre des années de labeur avant que le succès ne daigne bénir sa famille. che bello, avanie proférée des vipères à la vue de l'éclopé, du fils dont la colonne peine à soutenir la pauvre carcasse. son nom est synonyme de honte dans le cœur aigri de son père, narre le trépas d'une fierté écrasée sous le poids d’un cuisant échec. architecte du difforme, d’une monstruosité qu’il chasse de sa vue au profit du cadet si tôt conçu. statut matrimonial : comédie des noces. son cœur bat pour la fortune de la femme couchée à ses côtés. or véritable parant chacun de ses doigts, la bague qui recouvre son annulaire gauche est pourtant dénuée de valeur. bijou obsolète qu'il vante pour clamer ses richesses quand le corps décoré de la couronne de ses crocs n'est que bref amusement. orientation sexuelle : aux nymphes immaculées. le regard acéré devine les monts sous les vêtements amples de la pauvreté, plus corsetés de la noblesse. son amour pour la masculinité est ignoré, dédaigné, réservé à un seul être. statut familial : parents poussés au tombeau par le poids des années. le jeune frère succomba peu de temps après, entouré de ses enfants. nièces et neveux que la bête veille de son regard avide, rêve de dévorer pour se venger du cadet qui fut adoré du père. aucun mal pour ceux-là. son cœur pleure la sœur et l'enfant qui aurait dû naître, fruit rogné de leur amour vicié. nationalité : italienne. pays visité(s) : france où son poing a brandi une lame. chien devenu loup aux côtés de mercenaires. alpha lâchant sa meute sur le troupeau isolé en pleine compagne, dont les babines souillèrent les cuisses de la brebis endeuillée. tyran venu des mers, vautour raptant femme et enfants avant que ne résonne le glas de son soudain ennui.

que pense-t-il de la cohabitation avec les humains ? poupées à disposer selon son bon plaisir. les humains ne sont que des pions sur son échiquier, pantins dont il tire les ficelles pour passer le temps avant de les libérer d'un coup de crocs ou d'une paire de ciseaux. respecte-t-il la société des vampires ? semblables dont il se moque, ne montre aucun intérêt. la bête demeure dans son antre, gronde à la vue de ses frères et de ses sœurs, le dos à nouveau tordu par la méfiance. refus de rendre des comptes. que pense-t-il des cacciatore ? ils sont les loups qui errent dans ses bois. entre les murs de sa grande demeure, fiore se rit de leurs armes, balaye la menace de sa main décorée de parures dorées. lâché dans les rues, hadès se pare de son casque, veille à ne pas être vu des chiens aux crocs de fer. que pense-t-il des ricercatore ? désintérêt abyssal. branche de la science qui lui fait lever les épaules quand la tête penche sur le côté à la mention de la chair et des os. intérêt à piquer couplé à la promesse que sa vie sera sauve pour faire se tendre son bras sous la seringue de ces chercheurs. a-t-il déjà enfanté ? unique potentielle arrachée de ses bras par la jalousie de son sire. fiore demeure aux côtés de son épouse, prête serment de la changer en créature de la nuit après la naissance de son premier né. héritier mâle qu'il espère à voix haute, maudit entre ses dents, en cherchant des semences "saines" dans les rues de rome. infanticide qu'il prépare à même l'utérus accueillant de la femme, à la crainte de perdre sa fortune. a-t-il toujours son humanité ? fanée. le sang qui a coulé de ses mains eut peu à peu raison de son âme, laissant son corps à la merci de violentes velléités. de la pitié qu'il ignore, de la compassion qu'il ne peut que simuler, il n'en a plus que le souvenir, vestiges condamnés à une chambre de son cœur quand passion et colère peuvent encore user de leurs voix. quelle est sa position face aux événements qui assiègent l'Italie ? peste dont il ignore les chants macabres. il contemple le théâtre de la mort du haut de son balcon, se repaît du tourment exhalé des bouches entrouvertes où se nichent quelques nuisances. de temps en temps, le cœur se lamente au-dessus du pâmoison de venise, berceau devenu linceul de sa fratrie et leurs descendants alors que le pape récolte son désintérêt.

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